A

Administration. – En bon français comme en bon anglais, l’« administration américaine », c’est-à-dire l’ensemble des services publics des États-Unis, se dit Civil Service. Le mot américain administration désigne, lui, le gouvernement ou l’exécutif du pays.

After. – Utilisé comme substantif, ce mot n’existe pas en anglais. En français d’aujourd’hui, il désigne un regoupement festif après un concert, un spectacle ou une fiesta quelconque. D’où cette phrase trouvée dans l’Aujourd’hui en France du 3 septembre 2012, p. 12 : « La victime avait participé à une fête la veille, puis à un after chez le diplomate et était ensuite partie se coucher. »

Alternative. – En raison d’un glissement de sens venu de l’anglais, « alternative », qui en français correct évoque deux états opposés se succédant l’un à l’autre (par exemple, « connaître des alternatives de joie et de tristesse » ou encore « être ou ne pas être : Hamlet doit faire face à cette alternative »), en est venu, en tant que substantif, à désigner une solution de remplacement : « Il y a deux alternatives pour sortir de cette impasse. »

Audit. – Le terme anglais signifie bien, comme en français, une vérification comptable, mais il ne désigne en aucun cas, contrairement à notre usage, la personne chargée dudit contrôle.

Auto-stop, auto-stoppeur, stop. – En anglais, auto-stop se dit hitch-hiking, et auto-stoppeur hitch-hiker ou hitcher. Faire du stop (« poucer » en québécois) : to hitch-hike. « Il nous a pris en auto-stop (ou en stop) » : He picked us up ou he gave us a lift.

B

Baby. – « Écluser un baby (ou un baby scotch) au bar », comme disait San-Antonio, cela signifie simplement boire un demi-scotch.

Baby-foot. – Pin-table football ou table football.

Baffle. – En français, ce mot désigne une enceinte acoustique ; en anglais un simple déflecteur ou un écran de haut-parleur.

Ball-trap. – De ce côté-ci de la Manche ou de l’Atlantique, il s’agit d’un sport également appelé « tir au pigeons » ; dans les pays anglophones, le mot ne désigne que le projecteur qui permet, en lançant la cible, de tirer dans sa direction. Le tir lui-même se dit trap shooting.

Barbecue. – Si vous invitez un anglophone à un barbecue, précisez bien qu’il s’agit d’une barbecue party ou d’un cookout.

Barman. – « Barman » existe en anglais, mais on dit plutôt bartender.

Basket. – Si les Français jouent au basket, les anglophones, eux, jouent au « basketball ». Et

basketteur se dit basketball player.

Baskets. – Chaussures de sport plus hautes que les « tennis » (voir ce mot) : « Il se balade toujours en baskets. » En anglais : basketball shoes.

Bifteck. – Les anglophones disent — et écrivent — beefsteak.

Booster. – Le verbe français « booster » reprend bien le sens de « renforcer » présent dans le verbe anglais to boost ; mais to boost peut aussi vouloir dire « faire de la réclame » pour quelqu’un ou du « battage » pour quelque chose, ou encore « propulser » une fusée.

Boots. – Ce terme désigne en français des bottines, mais en anglais de vraies bottes, nos « bottines » se disant ankle-boots.

Box. – Notre « box » des accusés se dit en anglais… dock, et non pas « box ». Le box d’un cheval se dit stall et le box où l’on gare sa voiture, c’est en anglais, un lock-up garage.

Building. – En français, ce mot désigne un vaste immeuble moderne doté de nombreux étages (tower block). En anglais, le terme a un sens plus vague et s’applique à n’importe quel bâtiment ou construction.

C

Caddie. – Si « caddie » désigne, en français comme en anglais, le garçon qui porte les clubs d’un joueur de golf ou le chariot à deux roues servant à transporter les clubs en question, le mot, en terre anglophone, ne s’applique ni au chariot qu’on utilise dans un supermarché (on dira dans ce cas shopping trolley [GB] ou shopping cart [US]) ni au sac roulant (shopping bag on wheels) avec lequel, depuis chez soi, on va faire ses courses.

Camping. – Au sens de terrain aménagé pour camper, on dira en anglais camping groundcamping site ou campsite.

Camping-car. – En anglais, on dira plutôt (selon la taille) camper, camping-van, motor homemobile home, recreation vehicle (GB) ou recreational vehicle (US).

Camping-gaz. – Pour désigner son réchaud à gaz portatif, le campeur anglais parlera, lui, de son camp stove (ou camping stove).

Car, autocar. – Les mots « car » et « autocar » viennent de l’anglais car ; en anglais, cependant, car ne désigne ni un car ni un autocar, mais une simple automobile.

Cargo. – Ce mot s’applique en français au navire chargé du transport, en anglais il désigne seulement la cargaison – le navire de fret se disant cargo boat ou freighter.

Carter. – Cette garniture de métal servant à protéger un mécanisme fragile, par exemple le carter du changement de vitesse dans une automobile, doit son nom français à un inventeur britannique, J. Harrison Carter, mais se dit en anglais casing pour la boîte de vitesse, cage pour le différentiel et crankcase pour le moteur.

Cash. – Pour dire « payer comptant », les Français disent volontiers « payer cash », exactement

comme le feraient en pareil cas un Anglais ou un Américain. Mais les jeunes Français disent aussi de quelqu’un qui s’adresse à eux de façon franche et directe : « Il m’a parlé cash », expression qui n’existe aucunement dans la langue anglaise et constitue donc un faux anglicisme.

Charter. – Les anglophones ne vont pas à Rome en charter : They take a charter flight to Rome.

Cheap. – Cet adjectif a, comme en anglais, le sens de « bon marché ». Mais il peut aussi, en anglais, désigner quelque chose ou quelqu’un d’ordinaire, voire de minable.

Chip. – Les « chips » sont les frites londoniennes ; à New York les frites sont des French fries. Quant aux chips que les Français prennent avec l’apéritif, elles se disent crisps dans la langue de Shakespeare – et chips aux USA.

Clip, clip vidéo. – Ce film bref, plein d’effets spéciaux et destiné à lancer une chanson, un chanteur, voire une personnalité politique, se dit en anglais videoclip ou encore, selon l’objet du clip, music video ou promo video.

Cocktail. – En anglais, le mot ne désigne que la boisson (« on a bu deux cocktails avant le dîner) » ; la réception se dit cocktail party. Et le cocktail Molotov… Molotov cocktail.

Come-back. – Même sens en anglais : retour en vogue, au pouvoir, à la scène, etc. Mais le terme anglais n’a pas de trait d’union (comeback) et, surtout en américain, il peut aussi vouloir dire « réplique » (théâtrale), « revanche » ou « acte de représailles ».

Corner. – Prononcé « cornaire », ce coup de pied de coin du football (en Belgique comme au Sénégal on dit « coup de coin ») se dit en anglais corner kick.

Crack. – Être un « crack en mathématiques », voilà une expression bien française, mais qui n’existe pas sous cette forme en anglais. Pour parler d’excellence, un Britannique ou un Américain emploieront volontiers le mot « crack » comme adjectif (crack troops, des troupes d’élite ; un crack skier, un as du ski), mais en aucun cas comme substantif.

D

Débrief, débriefer, débriefing. – Après un match de football, les commentateurs de la télévision française « débriefent » la rencontre ou se livrent à l’exercice du « débriefing », parfois raccourci en « débrief » : « Le capitaine de l’équipe perdante n’a pas voulu participer au débrief. » En anglais, to debrief, c’est simplement interroger (un pilote, un émissaire, un réfugié, etc.) au sujet de la mission qu’il vient d’accomplir ou de l’épreuve qu’il a traversée, et non pas analyser en détail le déroulement tactique ou technique d’un match.

Décade. – Sous l’influence de l’anglais, « décade », qui en bon français signifie une période de dix jours, en vient parfois aujourd’hui, et de manière condamnable, à désigner une période de dix ans, autrement dit une décennie.

Département. – Parler en français du Département américain de la justice, c’est commettre un faux anglicisme, car Department of Justice renvoie à ce que nous appelons, nous, le ministère de la Justice.

Député-maire, deputy mayor. – Le député-maire est un député qui est simultanément maire d’une commune ; le deputy mayor est, lui, le maire adjoint chargé de remplacer le maire titulaire en cas de nécessité.

Destroy. – Adjectif invariable signifiant non pas « détruire » comme le verbe anglais, mais enclin à l’autodestruction, suicidaire. Thierry Mariani, secrétaire d’État aux Transports sur Canal + le 7 décembre 2011 : « Le Parti socialiste, c’est “destroy” tous les jours. » Il aurait pu dire : « C’est la cata tous les jours. » On peut aussi dire d’un individu qu’il est destroy, c’est-à-dire un marginal (drogué, etc.).

Dogue. – Vient certes de l’anglais dog (chien), mais l’animal que nous désignons sous le nom de dogue se dit en anglais mastiff.

Dressing. – Origine : dressing-room, pièce où l’on s’habille. Ce mot, qui dans un appartement français désigne la penderie (où les vêtements sont suspendus à des cintres), se dit en anglais walk-in cabinet ou walk-in wardrobe.

F

Far West. – En anglais, pour désigner cet « ouest lointain » des États-Unis, décor mythique de tant de westerns, on parle du Wild West, l’Ouest sauvage, plutôt que du « Far West ».

Fast-food. – Les Français vont casser la croûte dans un fast-food, alors que les anglophones dégustent, eux, leurs hamburgers dans un fast-food restaurant.

Feeling. – Ce terme, qui en anglais signifie uniquement « sensation », « sentiment » ou « sympathie », peut en français évoquer l’intuition, le flair, l’instinct. D’une personne qui sent bien une situation particulière, on dira qu’elle a un « bon feeling ». De même : « En Chine, à ce qu’on dit, le business marche au feeling. »

Ferry. – De Dunkerque à Douvres, nous empruntons non pas le bac ou le transbordeur, mais le « ferry » ; les Anglais, eux, prennent le ferry-boat.

Fioul. – « Fioul », forme francisée de fuel, ne se réfère qu’au combustible domestique qu’est le mazout, alors que le fuel anglais peut désigner diverses formes de combustible, notamment le gasoil, le charbon ou le bois.

Flasher. – On flashe sur quelque chose ou sur quelqu’un lorsqu’on a le coup de foudre ou du moins qu’on se sent très intéressé : « J’ai flashé à mort sur son dernier disque. » Le mot anglais flash désigne une lueur soudaine et to flash signifie étinceler. Un flasher est un clignotant… ou un exhibitionniste ! Flasher sur quelqu’un peut se dire : To have a crush on someone.

Flashy. – Signifie « tape-à-l’œil » en parlant d’un vêtement, « criard » en parlant d’une couleur, « éblouissant » en parlant d’une lumière.

Flipper. – Ce jeu (prononcer « flipeur ») se dit pinball machine. Flipper existe en anglais, mais désigne soit la nageoire d’un phoque, soit la palme d’un nageur. Quant au verbe « flipper », il signifie « paniquer » en français (notamment avant un examen), alors que le verbe anglais to flip veut dire se mettre en boule, perdre le nord, péter les plombs, devenir dingue.

Fooding. – Définition donnée par le Lexique de l’alimentation et de la santé : « Contraction du mot food (nourriture en anglais) et feeling (ressenti en anglais), le fooding, inventé en 1999 par le Français Alexandre Cammas, [a pour objectif] de se défaire des conventions traditionnelles de la cuisine pour donner la possibilité aux chefs de s’émanciper plus librement, selon eux. Il n’exclut aucun courant gastronomique, comme la world food, la fusion food, le easy eating, la street food, la “bistronomie”… »

LIRE  Lettre M : Traduction des Expressions populaires Français-Anglais

Foot. – En anglais, ce mot veut dire « pied », en aucun cas « football ». De même, « joueur de foot » se dit football player, et match de foot football match.

Football. – Même terme en anglais, mais les Américains disent soccer, le mot « football » désignant chez eux ce que nous appelons « rugby américain ».

Footballer. – Prononcer « footballeur ». Invention française. Les Anglais disent football player. Les Américains disent soccer player.

Footing. – En anglais, footing veut dire « équilibre ». Exemple : to lose one’s footing (perdre pied) ou to be on an equal footing (être sur un pied d’égalité). Outre-Manche comme outre- Atlantique, notre « footing » se dit… walking. Pour dire qu’on fait toujours une heure de footing avant le petit déjeuner, on dira : I always go for an hour’s constitutional before breakfast. Et si, au lieu de marcher, on trottine, on parlera alors de… jogging.

Forcing. – Le forcing (les Anglais disent pressure), c’est la pression qu’on exerce sur quelqu’un, et parfois sur soi-même. D’où : « faire le forcing contre un adversaire » ou encore « négociations menées au forcing ».

Free-lance. – Indépendant dans sa profession et travaillant à son compte (et sans trait d’union en anglais). Même sens dans les deux langues, mais l’anglais ne dit pas travailler « en » free-lance : il dit to work freelance.

G

Gameur, gameuse. – En français, ce mot récent désigne une personne passionnée par les jeux vidéo ; en anglais, gamer peut avoir le même sens, mais il désigne aussi et surtout un athlète qui adore la compétition.

Gay Pride. – En terre anglophone, ce défilé se dit Gay Pride Parade.

Goal. – En anglais, goal, c’est le but, non son gardien. To score a goal veut dire marquer un but, et « gardien de but » se dit goal-keeper.

H

Hall. – En France, le hall de la maison, c’est le vestibule, alors qu’en pays anglophone un hall désigne surtout une grande salle (church hall, village hall), voire un manoir, un château et même une mairie (par exemple City Hall, siège du pouvoir municipal londonien). Dans les universités britanniques et américaines, hall peut désigner le réfectoire, mais aussi un dortoir ou un bâtiment abritant des salles de classe. Au sens de vestibule, hall se dit hallway ou lobby. Un hall peut aussi

être un vaste auditorium capable d’accueillir colloques, expositions, concerts et autres manifestations collectives (le Royal Albert Hall de Londres illustre bien cette dimension et cette fonction, tout comme le Carnegie Hall de New York).

Handball. – Alors que nous prononçons le mot « football » à l’anglaise, c’est-à-dire « footbol », nous disons à juste titre « handbal », car le mot, comme le sport en question, est d’origine allemande.

Happy end. – En matière de dénouement heureux, la langue anglaise ne connaît pas de « happy end » ; seul happy ending trouve grâce à ses yeux.

Hit-parade. – Ce mot, qui renvoie à l’idée de palmarès (hit parade en anglais), n’est plus guère usité ; on préfère parler des top ten de ceci ou de cela ou de charts.

Holding. – Là où nous disons une holding (ou un holding) pour évoquer une société de portefeuille qui cherche, par l’acquisition de participations financières, à diriger d’autres sociétés ou à les contrôler, les anglophones parleront, eux, de holding company.

J

Jet. – Notre « jet » (avion supersonique) se dit plutôt jet plane en anglais, ou jetliner si c’est un avion de ligne.

Jogging. – Équivalent du français « footing ». Mais si « jogging » se réfère au vêtement de sport dont on s’équipe pour faire du footing, alors on dira jogging outfit ou tracksuit ou mieux… survêtement.

Just. – « Il prépare l’agrégation, mais ses résultats sont un peu “just” » : jamais un anglophone n’utilisera le mot « just » dans ce sens-là, c’est- à-dire dans le sens d’insuffisant ou de limité, mais uniquement au sens de juste, équitable.

K

Klaxon. – Le mot klaxon, du nom de l’entreprise américaine qui en 1911 inventa le mécanisme, est aujourd’hui inusité en anglais. Pour désigner un avertisseur, on dira horn ou hooter. Klaxonner fort se dit to hoot ou to honk, klaxonner doucement to toot.

Knock-out, K.-O. – Ce mot (qui s’écrit knockout en anglais) a la même signification qu’en français dans le domaine de la boxe. Mais, comme nom ou comme adjectif, il peut avoir d’autres sens, notamment celui de formidable, sensass : This movie is a knockout. De même, a knockout pill est un narcotique et a knockout competition une compétition assortie d’épreuves éliminatoires.

L

Lifting. – Si l’on est anglais ou américain et qu’on souhaite dire adieu à ses rides, on se fait faire non pas un lifting, mais un face lift. Lifter son entreprise, c’est-à-dire lui donner un coup de

jeune, se dira to give one’s company a face lift.

Listing. – En anglais, ce mot renvoie au fait d’inscrire sur une liste, de cataloguer, d’inventorier, et non au simple fait de répertorier une série d’éléments à la queue leu leu ou d’en effectuer un listage par ordinateur.

Living. – Le terme de « living », qui désigne la salle de séjour (les Québécois, eux, disent « vivoir »), est un raccourci de l’anglais living-room. En France, certains ont même un « double living ».

Looping. – En anglais on ne fait pas un « looping » mais un loop. Faire un looping (au figuré, boucler la boucle) se dit to loop the loop. Dans un tout autre contexte, loop désigne aussi le stérilet.

Lunch. – Alors qu’en anglais lunch signifie le déjeuner, le lunch à la française désigne un repas léger qu’on prend devant un buffet afin de remplacer… le déjeuner. C’est aussi la cérémonie au cours de laquelle ce type de repas est servi : on peut ainsi être convié à un « lunch de mariage ».

M

Mail, mailing. – Mail veut dire courrier. Chez les anglophones, notre mail électronique (« courriel ») se dit email, abréviation de electronic mail, et non pas « mail ». Quant à notre « mailing », terme qui n’a pas cours en anglais, cela se dit direct mail advertising s’il s’agit du mode d’expédition, mail shot s’il s’agit de l’envoi proprement dit et mailing pack s’il s’agit de l’objet envoyé.

Meeting. – S’il a en français le sens restreint de rassemblement politique, ce mot a en anglais une signification beaucoup plus large : réunion, entrevue, assemblée, etc. Pour un meeting politique on dira plutôt political rally.

Money time. – Inventée en France, notamment pour désigner la fin haletante du quatrième quart temps d’un match de basket, l’expression ne s’emploie guère en terre anglophone où l’on préfère parler de crunch time (moment crucial).

Monospace. – Ce spacieux véhicule, dont le nom n’a d’anglais que la sonorité, se dit minivan ou space cruiser.

N

Net. – En anglais, net veut dire « filet ». Au tennis, lorsqu’une balle de service frôle le filet et retombe à l’intérieur du carré de service adverse, la plupart des Français crient « net ! », alors que les Anglais, eux, face au même phénomène, diront Let!. Le verbe let, dans ce contexte, ne veut pas dire « laisser » ; il a ici un autre sens, quelque peu archaïque, celui d’« empêcher », d’« entraver » – d’où l’expression without let or hindrance (sans encombre ni empêchement) fréquemment utilisée en matière judiciaire. Au tennis, « let » indique simplement que le haut du filet a entravé le service normal du joueur.

Nurse. – En français, ce mot signifie « bonne d’enfants », « gouvernante » ; en anglais, il

désigne un « infirmier » ou (le plus souvent) une « infirmière ». Le verbe to nurse signifie soigner ou allaiter. Bonne d’enfants se dit nanny.

Nursery. – C’est en français une crèche, une garderie, une pouponnière. En anglais, le mot désigne, outre la crèche, la chambre des petits ou, plus généralement, une chambre d’enfant. La nursery school est l’équivalent de notre école maternelle, et une nursery rhyme n’est autre qu’une comptine. Nursery veut également dire « pépinière », au sens propre comme au sens figuré.

O

OK, okay. – En anglais, OK (abréviation, peut-être, de l’allemand « oll korrect » ou du mot occitan « oc » qui veut dire oui) a un sens plus large qu’en français et s’applique à des situations fort diverses. Ainsi : I got back home OK (je suis rentré chez moi sans problème). Ou encore : Hi, you OK ? (Salut, ça va ?) ». L’expression OK est apparue pour la première fois aux États- Unis dans le Boston Morning Post du 23 mars 1839.

Out. – Au sens de « dépassé » (par rapport à un style ou une mode), nous dirons d’un matériel qu’il est « out », c’est-à-dire ringard ou bon pour la casse. Cet emploi n’est guère usuel en anglais.

P

Paquebot. – Vient directement de packet-boat, mais ce terme ne désigne en anglais qu’un navire postal (chargé de transporter des « paquets » de courrier). Paquebot se dit liner ou steamship.

Parking. – « Parc de stationnement » ne se dit point « parking » en anglais, mais car park (GB) ou parking lot (US). Quant au parking de dissuasion (incitant le conducteur à se garer et à emprunter les transports publics), cela se dit park-and-ride.

Passing. – Au tennis, les Français disent un « passing », alors que les anglophones utilisent l’expression passing shot. Les passings de Federer ne sont plus ce qu’ils étaient : Federer’s passing shots are no longer what they used to be.

People. – Il y a eu les boat people, mais le mot people, en tant que nom ou même adjectif, est devenu très « tendance ». Certains diront de Bernard Tapie qu’il est très people. À en croire Europe1.fr du 17 novembre 2011, le match opposant Federer à Tsonga au Masters de Londres a été « une finale très people ». Et pour le site Pure People (ça ne s’invente pas), Bertrand Delanoë est « un maire très people ». En effet, nous apprend-on le 13 février 2008, « un défilé de people [a eu] lieu au musée des Arts forains afin de booster [sic] la candidature du maire PS […] à sa propre succession. » Et, dans Le Nouvel Observateur du 21-27 juin 2012, on lit, p. 100, sous la plume d’Éric Aeschimann, que Jean-Jacques Rousseau était, mais oui, un « people misanthrope » !

Perchman. – Mot inexistant en anglais. Dans un studio d’enregistrement ou de cinéma, la perche se dit boom et le perchman, ou mieux le perchiste, est le boom operator. Quant au perchiste des terrains de sport, il se dit, lui, pole-vaulter – pole étant la perche et vault signifiant bondir.

Photo-finish. – Pas de trait d’union en anglais. En français, désigne l’enregistrement photographique de l’arrivée d’une course et non, comme en anglais, la fin de la course elle- même, à savoir une arrivée si serrée que seule une photo permet de désigner le vainqueur.

Pick-up. – Ce mot désigne en français un électrophone dans sa globalité ; en anglais, le pick-up n’est que le bras du tourne-disque (record-player). Côté automobiles, ce que nous appelons un pick-up se dit en anglais a pick-up truck.

Pin’s. – Cette petite broche ou épinglette décorative qu’on porte sur un vêtement ou que l’on collectionne vient du mot anglais pin (épingle) auquel, nul ne sait pourquoi mais peut-être à seule fin de faire plus « British », les Français ont ajouté une apostrophe et un « s » parfaitement inutiles et disons-le, plutôt ridicules.

Plaid. – Ce vocable (qui se prononce « plad » en anglais) désigne un tissu ou un motif écossais (de type « tartan »), et pas seulement le manteau traditionnel confectionné avec ce genre de tissu. De nos jours, il désigne surtout une petite couverture.

LIRE  Lettre L : Traduction des Expressions populaires Français-Anglais

Planning. – En français, programme d’action autour d’un sujet précis, par exemple le planning d’une tournée artistique ou d’une campagne électorale. On « établit un planning » ; « on a un planning très serré » ; « on est en retard sur le planning ». En anglais, le mot, pris dans ce sens, n’existe guère ; à la place, on utilisera plutôt les mots programme ou schedule.

Playback. – Chanter en playback, c’est chanter, ou faire semblant de chanter, sur un air préenregistré. Le mot, au sens français, n’existe pas en anglais. Chanter un air en playback se dit to mime a song (« mimer » la chanson en quelque sorte) ou mieux to lip-sync (ou lip-synch) a song », autrement dit « synchroniser » l’air en question avec les lèvres.

Pocket. – « À deux points du match, la victoire, pour lui, était in the pocket ». « In the pocket » (prononcer « in ze poquette »), est une expression bien de chez nous, mais inconnue chez l’Oncle Sam comme outre-Manche, où l’on dit in the bag (dans le sac).

Pom-pom girl. – Ce faux anglicisme désigne une majorette, mot qui se traduit habituellement par cheerleader… ou encore par majorette. Ce terme, lui-même anglo-américain, n’est autre qu’un raccourci de drum-majorette, équivalent féminin du drum-major (tambour-major, personnage chargé de rythmer les vivats [cheers] de la foule).

Pressing. – Les Français portent leurs vêtements sales au pressing (de to press : presser), où ils sont généralement repassés à la vapeur. Les Anglais et les Américains ne disent jamais « pressing » pour désigner ce type d’établissement, mais laundry (blanchisserie) ou dry cleaner’s (teinturerie ; littéralement, boutique où l’on pratique le « nettoyage à sec »). Mais les Français utilisent aussi « pressing » dans le langage du sport : « Il faut exercer un énorme pressing sur ce joueur si l’on veut qu’il se donne à fond. » En anglais on emploiera le mot pressure (pression) pour exprimer la même idée, en aucun cas « pressing ».

Puzzle. – N’est un vrai synonyme de l’anglais puzzle qu’au sens restreint de « jeu de patience ». Mais c’est également un faux anglicisme dans la mesure où le terme anglais signifie aussi « énigme », « mystère », « perplexité », « devinette », « casse-tête » et, sous sa forme verbale, « rendre perplexe ». Ces écarts de sens sont vraiment puzzling !

Q

Quick. – Beaucoup de tennismen (voir plus loin ce mot) français préfèrent jouer sur du quick, alors que leurs homologues anglophones préfèrent, eux, jouer on an all-weather court.

Quiz. – Se dit quiz game en anglais. S’il s’agit d’un jeu télévisé, on dira quiz show ; à l’école ou à l’université, les quiz (oral ou écrit) sont l’équivalent de nos « interros ».

R

Raout. – L’anglais rout signifiait jadis la même chose, c’est-à-dire une sorte de fête mondaine, mais aujourd’hui rout ne désigne plus qu’une déroute ou encore un rassemblement illégal.

Recordman, recordwoman. – On n’emploie jamais ces mots en terre anglophone : on utilise à la place l’expression record holder, laquelle désigne le détenteur ou la détentrice d’un record. Ce qui n’empêche pas la presse sportive française de louer, à longueur de pages, les « recordmans » et les « recordwomans », avec un « s » à la fin. Un comble !

Redingote. – Ce vocable désigne en français une longue veste croisée munie de basques ou un manteau – de femme en général – ajusté à la taille, mais n’a rien à voir avec le riding-coat dont il tire son origine qui, lui, désigne un vêtement d’équitation.

Relax. – Adjectif signifiant détendu, cool, zen : une surboum, une tenue, une copine très relax. « Relax » est également un nom (un relax est un fauteuil confortable, reposant), un adverbe (conduire relax) ou une interjection (« Relax, mon gars ! », autrement dit « On se calme ! »). Au sens de détendu, l’anglais dira relaxed, laid back.

Relooker. – Anglicisme totalement inventé et qui veut dire donner un nouveau « look » à quelqu’un, une apparence nouvelle à quelque chose. Exemple : « L’emballage de ce produit a été relooké. » Certaines agences de conseil en image n’hésitent pas à s’appeler « Agence de relooking » !

Reporter. – Un reporter britannique ou américain est, comme en France, un journaliste en mission. Mais attention : le mot anglais reporter peut aussi désigner un rapporteur (d’un colloque, d’une réunion, etc.) ou encore l’un des sténographes du Parlement.

Résilient. – Qui résiste au choc, en parlant d’un métal. En anglais, resilient a aussi cette signification, mais il se dit surtout de quelqu’un qui, physiquement, récupère bien ou qui, mentalement, a du ressort.

Rollers. – Pour évoquer ces patins à roulettes ultramodernes, l’anglais dira rollerskates (également orthographié roller skates).

Romance. – En français, ce mot ne peut évoquer qu’un air de musique ou une chanson romantique, en aucun cas une « idylle » entre un homme et une femme, comme en anglais.

Rosbif. – Déformation de roast beef. Attention cependant : manger du rosbif se dit to eat roast beef, mais, roast beef étant un terme indénombrable, commander « un » rosbif se dira to order a joint of beef.

Rugbyman. – Même remarque que pour le terme de « tennisman » (voir plus loin ce mot) : dans le Quinze d’Angleterre, il n’y a que des rugby players.

Rush. – On peut, en français d’aujourd’hui, évoquer « le rush de Noël dans les grands magasins » (the Christmas rush into department stores). Mais, en sport, le rush final se dira plutôt final dash. Quant à l’ego rush qu’un individu peut ressentir, impossible de le rendre autrement que par une « bouffée d’égocentrisme », en aucun cas par un « rush de l’ego ».

S

Scoop. – Si ce mot évoque dans les deux langues un reportage à sensation, en anglais il désigne aussi un gros bénéfice ou encore une écope, une cuillère à purée, voire une pelle ou une pelletée.

Scooter. – Au sens de motocycle léger, le mot est le même en anglais ; mais scooter désigne aussi une trottinette pour enfant ou (notamment au Canada) un yacht à glace, c’est-à-dire un voilier muni de patins servant à se mouvoir sur sol glacé. En anglais, le scooter des neiges (alias motoneige ou motoski) se dit skidoo et le scooter des mers (alias motomarine au Canada) se dit, lui, jet-ski.

Scotcher. – « Sa performance m’a scotché(e) »… autrement dit « m’a sidéré(e) ». Un Britannique dira : I was flabbergasted (or gobsmacked) at her (or his) performance. En pays anglophone, celui qui « scotche » quelque chose se contente d’enrober un objet avec du ruban adhésif (scotch-tape). Quant à l’individu qui est « scotché devant sa télé », on dira de lui (ou d’elle) qu’il est ou qu’elle est glued to his (or her) box.

Script-girl. – Inconnu en anglais (sous forme raccourcie, le français dit aussi une « scripte »), ce terme désigne, sur les plateaux de cinéma, une assistante du réalisateur ou sa secrétaire, et se dit en anglais continuity girl.

Self, self-service. – Le « self » ou « self-service », ce lieu en libre-service où les Français vont parfois casser la croûte, se dit en anglais self-service restaurant ou cafeteria.

Se shooter (à telle ou telle drogue). – Cela se dit non pas « to shoot oneself », mais to shoot up. Exemple : The marks on his arm proved that he shot up frequently.

Set (ou set de table). – Ces napperons qui servent à protéger la table ou la nappe elle-même sont en anglais des table mats. Mais table mat peut aussi vouloir dire dessous-de-plat.

Shake-hand. – Invention française née de l’inversion de handshake.

Shoot. – Au football, shooter se dit to shoot, mais pour exprimer ce que nous appelons « un shoot », c’est-à-dire un coup de pied violent dans le ballon, un anglophone dira a shot.

Short. – Ce vêtement est pluriel en anglais. On dit shorts ou a pair of shorts. Les Suisses, avec « cuissettes », ont également opté pour le pluriel.

Side-car. – En anglais, sidecar (sans trait d’union) ne désigne que la partie habitacle du véhicule, le véhicule proprement dit se disant combination. Aux États-Unis, un sidecar est également un cocktail composé de cognac, de cointreau et de jus de citron.

Sioux. – Cette noble tribu indienne a donné en français, et en français seulement, l’adjectif « sioux » qui veut dire astucieux, futé (chose curieuse, avec l’adjectif le x est prononcé) : « C’est plutôt sioux d’agir ainsi » ; « ça n’était pas très sioux d’attaquer le président sur cette question ».

Skate. – Si, munis de leurs planches à roulettes, les Français « font du skate » et, ce faisant, pratiquent le « skateboard », les Britanniques et les Américains utilisent, eux, leur skateboard afin de se livrer au skateboarding.

Sketch. – Un sketch, comme en anglais, désigne une sorte de saynète ; mais le terme anglais a aussi le sens d’« esquisse », et to sketch veut d’ailleurs dire « faire des croquis ».

Slip. – Cette petite culotte qu’on porte sous le pantalon ou la jupe – ainsi qu’à la plage (slip de bain) – doit son nom au mot anglais slip, lequel désigne non pas la petite culotte en question, mais un vêtement spécifiquement féminin… la combinaison ! Notre « slip » à nous se dit, à Londres comme à New York, briefs ou pants.

Smatch, smatcher. – Au tennis comme au badminton, les Français parlent de « smatch » ou de « smatcher » lorsqu’ils frappent la balle de manière soudaine et appuyée ; les Anglais, eux, appellent ce coup un smash et utilisent le verbe to smash pour dire… « smatcher ».

Smoking. – Le vêtement appelé « smoking » (abréviation, à l’origine, de smoking-jacket, veste d’intérieur) désigne en français une veste de cérémonie à revers de soie. Ce que les Français désignent au moyen de ce vocable se dit en anglais dinner jacket et en américain tuxedo (du nom d’un club de loisirs situé dans le parc Tuxedo, à proximité du lac Tuxedo dans l’État de New York).

SMS. – Sigle signifiant Short Message Service. Envoyer un SMS se dit to send a text message ou, à la rigueur, a SMS message, en aucun cas « to send a SMS ». L’expression to text somebody signifie envoyer un texto à quelqu’un.

Snack. – En anglais, un snack est un simple casse-croûte ; l’établissement où on l’achète est non pas un « snack », mais un snack bar (petit café ou cafétéria en français).

Snob. – En anglais, ce mot s’emploie uniquement comme substantif. L’adjectif est snobbish, et snobisme se dit non pas « snobism ou snobbism » mais snobbery ou snobbishness.

Snober. – Le verbe « to snob » n’existe pas ; il faut dire to snub ou to high-hat.

Spa. – Signifie station thermale, mais aussi source thermale, et parfois aussi bains publics. De nos jours, s’emploie pour désigner un centre de beauté et de remise en forme et également un jacuzzi.

Speed (ou speedé). – Se dit d’un consommateur de drogues qui a pris des amphétamines ou d’une personne très excitée : « Il est speed, mon patron ! » En anglais, speed, c’est simplement la vitesse, l’adjectif étant speedy (rapide). En argot anglo-américain, le mot speed est cependant usité pour désigner des amphétamines ou une boulette de drogue.

Spleen. – Désigne en anglais la rate et était naguère synonyme de mélancolie (sens que le français a conservé) ; mais de nos jours spleen évoque pour un anglophone la colère, la mauvaise humeur. To vent one’s spleen on somebody signifie « décharger sa bile sur quelqu’un ».

LIRE  Lettre A : Traduction des Expressions populaires Français-Anglais

Sponsoring (ou sponsorisation). – L’aide financière apportée par un mécène ou un parrain à une manifestation sportive ou artistique ne se dit pas « sponsoring » en anglais, mais sponsorship.

Square. – Le mot anglais désigne uniquement une place à l’intérieur d’une ville (Trafalgar Square). Le square à la française, avec le jardin qui le caractérise, se dit en anglais public garden.

Squeezer. – Quand on dit d’un individu qu’« il s’est fait squeezer », on veut dire que quelqu’un a pris l’avantage sur lui en se montrant supérieur. Plus restreint et plus précis, to squeeze signifie « forcer la main à quelqu’un », le pressurer.

Standard. – Les francophones désignent par ce mot un central téléphonique. Les anglophones ne disent pas « standard », mais switchboard. À noter qu’en anglais, au sens de banal ou d’ordinaire, « standard » peut très joliment se rendre par l’expression garden-variety : This conflict is not a garden-variety crisis (ce conflit n’est pas une crise politique ordinaire).

Standing. – Les Français cherchent tous à améliorer leur standing, c’est- à-dire leur niveau de vie (standard of living) ou leur rang social. Ils rêvent d’avoir une voiture grand standing ou d’habiter un immeuble grand standing. En anglais, le mot, comme nom, évoque essentiellement la réputation d’un lieu ou d’un individu (a man of considerable standing) et, comme adjectif, la permanence de certaines choses : ainsi a standing army (une armée permanente) ou a standing joke (un sujet perpétuel de plaisanterie).

Steward. – Curieusement prononcé « stiwart » en français, ce terme désigne un membre du personnel de cabine à bord d’un avion (les Américains disent plutôt flight attendant). Mais steward peut aussi vouloir dire « régisseur » d’un domaine, « intendant » d’un lycée ou « organisateur » d’un bal, par exemple.

Stoppage, stopper. – En anglais, stoppage désigne une interruption, une suspension, un débrayage, et ne renvoie jamais au fait de réparer ou de raccommoder un vêtement endommagé, comme dans : « Ma veste avait un accroc, je l’ai donnée à stopper. » Notre stoppage se dit en anglais invisible mending.

String. – Ce cache-sexe se dit g-string en Australie et thong aux USA ; les Britanniques utilisent les deux mots, même si un g-string est, en tant que vêtement, légèrement plus couvrant qu’un thong (en français « string ficelle »).

Stripteaseuse ou stripteaseur. – En anglais, deux mots au lieu d’un seul : striptease artist.

Superwoman. – Si l’anglais utilise bien le mot superman pour évoquer un homme hors du commun, s’agissant des femmes, il dira wonder woman plutôt que « superwoman ».

Surbooking, surbooké. – To book, c’est réserver. Surréserver se dira donc to overbook, et surréservation overbooking. S’agissant d’un spectacle pour lequel il n’y a plus de places et qui est donc surbooké, on dira qu’il est overbooked. On emploie overbooké en français également pour dire que l’on a un emploi du temps très chargé.

Surf. – Ce sport nautique, qui se pratique à l’aide d’une planche de surf (surfboard), se dit surfing en anglais. Faire du surf, c’est to go surfing. Le surf des neiges se dit, quant à lui,

snowboarding.

Sweat. – Ce mot (prononcer « swèt ») veut seulement dire « sueur » en anglais. Il ne désigne aucunement le vêtement du même nom, lequel se dit sweatshirt. En revanche, porter un sweater (gilet à manches longues) est correct.

T

Talkie-walkie. – À la suite d’une étrange inversion, le talkie-walkie français se dit… walkie- talkie en anglais, à croire que nous parlons plus et que les Anglo-Saxons marchent davantage !

Tanker. – Un tanker, c’est, en anglais comme en français, un navire pétrolier ; mais le mot anglais sert aussi à désigner un camion-citerne, un wagon-citerne ou un avion ravitailleur.

Task force. – Signifie bien, comme en anglais, groupe de travail, comité de réflexion. Mais le mot anglais peut aussi désigner un détachement spécial de police comme, au sein de l’armée, un corps expéditionnaire ou une unité opérationnelle.

Tchin-tchin. – « Ching ching » : cette expression d’origine chinoise (signifiant « je vous en prie, buvez ») a été reprise en pidgin English (sabir anglo-oriental) sous la forme « tsing-tsing » avant d’être francisée et de devenir « tchin-tchin ». L’expression n’est plus guère usitée par les anglophones, qui de nos jours lui préfèrent nettement Cheers!

Teaser. – Dans les deux langues : aguiche publicitaire. Mais, en anglais, teaser a surtout le sens de « taquin » (someone who likes to tease), mais aussi celui de « colle » (qu’on pose à quelqu’un) ou d’« énigme », de « problème difficile » à résoudre, de « casse-tête ».

Tennis. – Au singulier, c’est le sport bien connu qu’on pratique à l’aide de balles et de raquettes (du français « tenez ! », avertissement lancé – à l’origine dans le cadre du jeu de paume – par le serveur à son adversaire). Au pluriel, le mot désigne des chaussures de tennis : « Il fait toujours son jogging en tennis. » Ce type de chaussures de sport se dit en anglais tennis shoes, mais aussi trainers (GB) ou sneakers (US).

Tennisman, tenniswoman. – Ces joueurs, pas plus que les rugbymen (rugby players), ne se disent « tennisman » ou « tenniswoman » en anglais, mais tennis players.

Tie-break. – Au jeu de tennis toujours, le français simplifie (et trahit) l’anglais en annonçant un « tie-break » au lieu d’un tiebreaker.

Tilt. – Au jeu : tilt sign. Mais « ça a fait tilt dans ma tête » se dira : The penny dropped. Ou encore « ça a fait tilt entre nous » peut se dire ainsi : We clicked straight away.

Toast. – Nom collectif en anglais, toast signifie « du pain grillé », autrement dit « des toasts ». Impossible de dire « a toast ». A piece of toast correspond à ce que nous appelons « une tartine grillée » en France (ou « une rôtie » au Québec).

Toner. – En anglais, toner désigne seulement l’encre de la cartouche, et non la cartouche elle- même, qui se dit toner cartridge.

Tongs. – Ce type de nu-pieds ou de sandales de plage se dit thongs aux États-Unis, flip-flops en

Grande-Bretagne.

Too Much. – Dans le langage familier, « too much », qui en anglais signifie simplement « trop », peut en français prendre le sens de « hors norme », voire d’« anormal ». Quelques exemples : « Ce mec est too much » (chanson des Cocos Girls, 1984) ; « Fillon, c’est too much » (Éric Zemmour, RTL Matin, 29 septembre 2010) ; « Le costume trois pièces est-il too much ? Non. À condition de ne pas le confondre avec un smoking ou un costume de soirée » (Le Figaro.fr, 14 octobre 2010).

Top. – Le service de Noah était vraiment top. En anglais, le mot top n’est (presque) jamais utilisé comme adjectif. Pour évoquer la prééminence de quelque chose – un morceau de musique, un superbe amorti au tennis, etc. – l’argot anglo-américain aura recours au substantif pluriel et dira : It’s tops ou It’s the tops. Être « au top niveau » (at top level), pour dire qu’on est à la pointe de quelque chose ou au sommet de sa forme, n’est pas un faux anglicisme, mais représente un panachage très discutable des deux langues.

Training. – Pour un Français, être en training (ou en jogging), c’est être en survêtement. En anglais, survêtement (ou survêt, pour faire court) se dit track suit ou sweatsuit.

Tram, tramway. – En français, les mots « tram » et « tramway » désignent le véhicule bien connu de transport en commun. En anglais, tram peut avoir ce sens (to go by tram), mais tramway (ou tramline) renvoient uniquement à ce que nous appelons, nous, « ligne de tramway ».

Traveller. – Si en anglais traveller signifie « voyageur », en franglais relooké, ce terme, abréviation de traveller’s check (et que les Français prononcent « travlaire »), désigne non pas un voyageur, mais un chèque de voyage.

Travelling. – Tout Français qui va au cinéma connaît la technique du travelling, laquelle consiste à déplacer la caméra durant le tournage d’une scène. Le mot est d’origine anglaise (to travel : voyager), mais, qu’on soit britannique ou américain, on décrira cette technique au moyen d’un autre verbe : to track. Par conséquent, effectuer un travelling avant, arrière ou latéral doit obligatoirement se traduire par tracking in, out, ou sideways.

Trench, trench-coat. – En anglais, jamais « trench », toujours trench coat (sans tiret).

Trivial. – En français, choquant, vulgaire, grossier ; en anglais, ordinaire, commun, plat.

Truster, trust. – Alors qu’en anglais le verbe to trust a uniquement le sens de « faire confiance à » ou « avoir confiance en », truster signifie chez nous ou bien monopoliser, accaparer (« truster les premières places »), ou bien, s’agissant d’industrie et de finance, regrouper, concentrer. Reste que le substantif « trust », au sens de regroupement, consortium, cartel, a la même signification dans les deux langues.

Turf. – Dans les deux langues, ce terme désigne le gazon d’un terrain d’hippodrome et tout ce qui se rattache aux courses de chevaux ; mais en anglais le mot n’est jamais, contrairement au français, synonyme de prostitution. Il peut en revanche désigner un quartier urbain considéré par une bande de jeunes comme leur territoire propre.

V

Van. – En français, un « van » est un fourgon principalement utilisé pour le transport des chevaux, notamment de course ; en anglais, cela se dit horsebox (GB) ou horse car (US) – le mot van ayant, lui, le sens beaucoup plus large de camionnette. Quant à notre « minivan », c’est tout simplement un synonyme de monospace.

Versatile. – A un sens négatif en français (être inconstant, exposé à des revirements soudains), et un sens positif en anglais (avoir des dons ou talents multiples).

Wagon. – Le mot est le même en anglais s’il s’agit de transporter des marchandises ; le transport de voyageurs s’effectue, lui, à bord d’un carriage (GB) ou d’un car (US). Wagon de queue se dit caboose ; wagon-citerne tank car ; wagon-lit sleeper ou sleeping car ; wagon-restaurant dinerdining car ou buffet car.

Waters, WC. – Prononcé « vc » ou « double vc », le sigle « WC » est l’abréviation de water- closet, expression qui n’est plus guère utilisée en pays anglophone, où l’on dit désormais toiletlavatory, gents (pour gentlemen) ou ladies (pour ces dames), ou encore loo en argot. Argotique aussi : bog (GB) et john (US). « Aller aux waters » ou « les waters sont dans la cour » : aucun anglophone ne pourra comprendre des phrases ou expressions de ce type.

Week-end. – S’écrit en anglais sans trait d’union (weekend). Se dit « fin de semaine » au Québec et « dominique » en Martinique.

Z

Zapping, zapper. – Le zapping (« zappage » ou « pitonnage » au Québec ; également channel- hopping en anglais) consiste à changer de chaîne pour trouver une émission télévisée plus intéressante. Le terme français est apparu pour la première fois dans le magazine Actuel (avril 1986, p. 120) sous la plume de Philippe Vandel. En anglais argotique, to zap veut dire tuer, bousiller, zigouiller, notamment grâce aux pistolets à rayon utilisés dans les bandes dessinées de science-fiction. « Zapper » revient donc, pour un téléspectateur, à « tuer » un spot publicitaire, ou une chaîne barbante, afin de passer à quelque chose de plus captivant. Par extension et analogie, on peut aussi « zapper » une conversation, une corvée – ou tel individu dont on souhaite éviter le contact.

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